Malgré le point d’interrogation qui le ponctue, le titre de cet article jette a priori le discrédit sur toute personne qui travaille au gymnase de Chamblandes à Pully (élèves, personnels enseignant, administratif, technique, logistique). Ceci est en soi regrettable. Le contenu de l’article resserre le discours sur ce qui est désigné à maintes reprises comme « l’absentéisme des professeurs ». Puis, il est question d’autre chose : le nombre de périodes de cours qui ne sont pas données par année : à peine plus d’1 sur 50. Aucune mention n’est faite d’une décision politique du Conseil d’Etat vaudois de ne pas faire remplacer les maîtresse et maîtres de gymnase absents, sauf si l’absence s’étend au-delà de trois semaines. Cette mesure appartenait à l’origine à un train d’économies baptisé DEFI, partie intégrante de la planification financière 2007-2012.  Depuis, cette mesure hautement contestable continue d’être largement appliquée. Pour les enseignant.e.s, il s’agit de sans cesse réorganiser leur enseignement et de parfois mettre leur santé en balance avec l’accomplissement du programme Aux élèves, il est demandé davantage d’autonomie, ce qui est formateur et en réjouit un certain nombre mais génère de la surcharge de travail et de stress pour une grande partie d’entre elles et eux.

Françoise Emmanuelle Nicolet, présidente de l’Association vaudoise des maître.sse.s de gymnase (AVMG-SUD)

* paru dans Le Régional N° 968 (semaine du 10 au 16 octobre 2019)

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