Le 15 mai 2020, une «Grève pour l’Avenir» aura lieu et mettra en avant les revendications des travailleurs-euses en faveur du climat.  La Fédération syndicale SUD y participera de toutes ses forces et de tout son engagement. Il s’agit d’agir pour un changement social et écologique à même de garantir la préservation du climat. Nous voulons atteindre des conditions qui ne dégradent pas nos vies en tant qu’êtres humains, en tant que salarié-e-s, en tant qu’acteur/actrice du service public.

En aucun cas, la question écologique ne peut servir de prétexte à une attaque contre les conditions de travail, de salaire et statut des employé-e-s du privé comme du public. L’urgence climatique et sociale implique que ces objectifs généraux se déclinent en revendications immédiates pour les travailleurs-euses. L’employeur public a un devoir de veiller à la santé et à la sécurité des employé-e-s du secteur d’Etat et, plus largement, du secteur subventionné. Or, ce devoir, il ne l’accomplit pas.

Donnant une priorité aux politiques d’austérité, l’employeur public ne fait pas ce qu’il faut pour assainir ses propres bâtiments et infrastructures à un rythme capable d’amorcer une réelle transition énergétique dans un des premiers postes d’émissions de CO2. Par là, il ne contribue pas seulement à dégrader le climat sur le long terme, mais aussi à dégrader nos conditions de travail et notre santé. Il faut que cela change. Nous proposons que d’ici au 16 mai, à la clôture de la Grève générale du climat, nous fassions parvenir à l’employeur public des études, positions et revendications sur l’amélioration de l’état des bâtiments où nous travaillons. Vétusté, chauffages, lumières, fenêtres et isolations défaillantes, etc. : tout cela engage la planète, et nos rapports de travail. Cette opération peut également se décliner dans toutes les communes et leurs infrastructures. Cette revendication n’est qu’une première étape pour construire une écologie salariée.

Les changements qu’il faut introduire doivent être à la charge de l’employeur, qui est le principal responsable de la situation que nous subissons. Deux revendications supplémentaires apparaissent avec urgence dans les autres postes majeurs d’émission de CO2 et de dégradation des conditions de travail, de santé et de vie des travailleures/euses :

1) Avancer vers la gratuité des transports publics par l’obtention d’un abonnement général pour toutes les personnes du secteur public qui sont d’accord d’abandonner leur voiture.

2) Mise en place d’une sécurité sociale alimentaire qui assure des normes sociales et écologiques élevées dans tous les lieux de restauration implantés dans le secteur public, à un prix populaire.

Dès maintenant, impulsons, sur nos lieux de travail et partout dans le mouvement, la mise en place d’un bilan sur les questions d’isolation et d’entretien avec, à la clé, des mesures efficaces et rapides de l’employeur. A ce sujet, nous vous invitons tou-te-s à compléter un bref bilan de votre lieu de travail. Nous regrouperons toutes les contributions et nous les adresserons au Département. Vous pouvez télécharger le document ci-joint avec le formulaire à compléter et un exemple.

Lors de l’élaboration et de la mise en place de ces mesures, une pleine et réelle liberté d’expression, de proposition et d’intervention des travailleurs/euses devra également être garantie.  A terme, il faudra viser un double bilan comptable et carbone qui fasse continuellement apparaître l’envergure écologique des choix financiers et gestionnaires de l’employeur. Autour de ces thèmes qui mettent directement en jeu notre santé au travail, nos conditions d’emploi et notre sécurité en tant que travailleures/euses, nous luttons actuellement afin d’obtenir la licéité d’une grève des salarié-e-s le 15 mai 2020. Celle-ci sera nécessaire pour imposer un rapport de force à la hauteur de l’urgence climatique et sociale. Nous reviendrons sur toutes ces questions. Vous trouverez sur le site de SUD notre communiqué de presse ainsi que la demande d’ouverture de négociation adressée la Présidente de la DCERH, Mme Nuria Gorrite.

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